Traitement
d'eau des chaudières et générateurs de vapeur
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Les
impuretés rencontrées dans les eaux naturelles sont la cause des divers
problèmes affectant les systèmes d’échange thermique. Le conditionnement
d’eau devient d’une importance vitale.
Un
bon programme de traitement chimique ainsi que les soins appropriés,
augmentent l’efficacité des systèmes; ils réduisent les coûts d’exploitation,
l’entretien et prolongent la durée des équipements.
Selon la qualité de l’eau à employer, on y adaptera des étapes de gestions pour contrôler l’enlèvement ou la diminution de caractéristiques gênantes de l’eau, comme l’enlèvement de la dureté (calcaire) par échange d’ions (adoucisseur). Aussi l’addition de caractéristiques souhaitables à l’eau, telle que l’ajout de sulfite de sodium (absorbant) pour empêcher la corrosion par l’oxygène (piqûre). Ce bref résumé a pour but de mettre à votre disposition lesINFORMATIONS ![]()
La nécessité du conditionnement d’eau pour une chaudière à vapeur provient
de problèmes tels la formation de dépôts, la corrosion de la partie interne
de la chaudière et de la tuyauterie de condensation, ainsi que l’écumage et
l’entrainement.
FORMATION
DE DÉPÔTS :
La
formation de dépôt est causée par la concentration des sels minéraux
dans l’eau telle que le calcium et le magnésium. Cette concentration des sels
est due à l’apport d’eau nouvelle pour remplacer celle perdue par les purges
et par la production.
La saturation de l’eau par l’évaporation augmente aussi la concentration de cesSELS ![]()
EFFETS
DE CES DÉPÔTS :
Perte d’énergie : La couche de dépôts devient
un isolant à l’échange thermique de la chaudière. Une interférence est créée
parce que le tartre ou le dépôt retarde le transfert de chaleur en plus
d’être huit fois plus isolant que l’amiante.
Perte d’efficacité : Le tartre étant composé de sels minéraux qui adhèrent facilement où l’eau est bouillie, devient dur comme de la pierre. Alors selon l’épaisseur du tartre, un pourcentage de perte d’efficacité est créé. Exemple : 1/16 " = 12% et 1/8" = 24% Perte de rendement : En perdant de l’efficacité, la température des fumées augmente à mesure que la chaudière prend moins de chaleur provenant des gaz du foyer. Ainsi la température du métal des tubes augmente et surchauffe tellement qu’il y a risque de rupture.
PRÉVENTION
DE CES DÉPÔTS :
Adoucisseur d’eau :
Cet appareil est muni d’une résine insoluble à l’eau qui a la propriété
d’échanger les ions positifs tel que le calcium et le magnésium. Ces ions
étant insolubles sont modifiés par le procédé de la résine qui les rendront
négatifs et solubles en sodium. Ainsi cet appareil assure l’alimentation
d’eau douce aux chaudières en tout temps.
Conditionneur de boue : LesSELS ![]()
ÉVACUATION
DES SOLIDES DISSOUS ET EN SUSPENSION :
Contrôles des purges ou vidanges :
Ils ont pour but de contrôler la concentration des solides dans l’eau. Une
concentration excessive des solides dissous doit être corrigée par
l’augmentation de la vidange de surface (continuelle). Une concentration
excessive de solides en suspension (eau très brouillée) sera corrigée par une
augmentation de la fréquence normale des vidanges de fond.
ÉCUMAGE
ET ENTRAINEMENT :
Emportement (Chimique) :
Lorsqu’une concentration excessive de solides et d’alcalinité en M sont en
grande quantité dans l’eau, il peut y avoir des problèmes de gonflements,
d’impuretés dans la vapeur et de baisse de niveau. Pour remédier à ces
problèmes, on doit utiliser un produit anti-mousse généralement inclus dans
de bons conditionneurs de boue. Pour ce qui est de la haute concentration des
solides dans l’eau de la chaudière, elle doit être contrôlée par les vidanges.
Note : Une contamination de l’eau
par des matières grasses telles que l’huile ou autre, doit être éliminée le
plus rapidement possible à la source.
Emportement (Mécanique) : Un distributeur mal conçue, une demande de vapeur subite et un niveau d’eau trop élevé, peuvent aussi provoquer des causes fréquentes d’emportements. Une modification ou un ajustement précis est requis pour obtenir un maximum de performance. Ces avantages offrent des rendements de vapeur plus pure. Exempt de solides, qui pourraient endommager les lignes de vapeur et de retour, et exempt de gouttelettes d’eau qui pourraient être évacuées de la chaudière avec la vapeur (vapeur humide).
CORROSION
DE LA PARTIE INTERNE :
Oxygène : Généralement dissous, il
provient de l’eau brute ou par l’infiltration de l’air dans les réseaux des
retours de condensat. Le problème le plus fréquent est la corrosion par
picotement sur de petites surfaces de métaux là où les températures sont les
plus souvent élevées. Pour éliminer ce problème mécaniquement, on préchauffe
l’eau d’alimentation à l’aide d’un réchauffeur ouvert (pression
atmosphérique) ou d’un dégazeur (sous pression de vapeur). Ceci a pour effet
de dégager l’oxygène et le bioxyde de carbone de l’eau en proportion de la
température. Ensuite, un sulfite de sodium ou sulfite catalysé qui est un dés-aérateur
chimique, doit être employé pour absorber tout l’oxygène présent dans l’eau.
Il prévient la corrosion de type « pitting » (piqûre) dans les
chaudières et tuyauteries.
Ce produit doit généralement être ajouté
continuellement au réservoir d’alimentation de la chaudière. Il a pour but de
maintenir en tout temps une concentration requise (entre 30 et 50 PPM) dans
l’eau et d’éliminer l’oxygène dissous avant l’entrée dans la chaudière.
Note : Un sulfite catalysé réduit le temps
normal de réaction avec l’oxygène dissous de 15 à 20 secondes, à des
températures ambiantes.
Alcalinité élevée :
Peut aussi détériorer les métaux, il faut protéger l’équipement contre la
corrosion inter cristalline (caustique embrittlement) causée par l’excès
d’alcalinité OH, de silice, etc. Tous ces paramètres doivent être surveillés
de prêt et contrôlés avec des analyses périodiques.
CORROSION
DE LA TUYAUTERIE DE CONDENSATION :
Le
bioxyde de carbone est un gaz dissout qui provient du bicarbonate et de
l’alcalinité en carbonate contenus dans l’eau d’alimentation. Aussitôt
introduit à la chaudière, la température et la pression de la chaudière
agissent en les décomposant pour ensuite libérer le bioxyde de carbone (acide
carbonique). Cet article par la suite est emporté avec la vapeur et revient
dans les conduits de retour pour faire de la corrosion acidique. Cet effet
provoque généralement des fissures sur la tuyauterie, les valves et les
trappes à vapeur. Une corrosion acidique retourne toujours des résidus et de
l’oxyde de fer, provoquant ainsi une formation de dépôts sur la tuyauterie et
dans la chaudière.
Note : Pour une vérification, unCOUPON
![]()
L’oxygène
est aussi corrosif mais d’une autre façon que le bioxyde de carbone, il agit
par détérioration et par perforation dans la tuyauterie. On se doit
premièrement de le neutraliser à la source, c'est-à-dire à la chaudière.
Ensuite, l’ajout d’amines volatiles de types filmantes doit être généralement
utilisés.
Cette amine agit en formant une couche très mince et imperméable aux liquides. Qui par conséquent, empêchera la corrosion par piqûre dans la tuyauterie des retours. Donc généralement on utilisera ces deux types d’amines pour contrôler la corrosion.
LES
ANALYSES D’EAU PÉRIODIQUES :
Quotidiennement : Un contrôle doit être fait
par des méthodes d’analyses spécifiques et cela tous les jours. Des
échantillons d’eau doivent être prélevés à la source de plusieurs endroits.
On se doit au départ de vérifier le bon fonctionnement de l’équipement de
traitement externe de l’eau, comme les adoucisseurs et le désaérateur.
La dureté : De l’effluent de
l’adoucisseur devra toujours être en-dessous de 0.5 PPM et l’appareil devra
être mis hors service pour être régénéré après avoir traité une certaine
consommation d’eau d’après sa capacité. Le sulfite est un produit ayant
la propriété d’absorber l’oxygène dans l’eau du réservoir d’alimentation et
l’eau de la chaudière. Le contrôle se fait par des analyses des sulfites sous
forme de titrage avec solution d’iodine et d’amidon acidifié. Une limite de
concentration est déterminée par votre spécialiste.
L’alcalinité P : 8.1 de pH et plus contient
tout l’alcalinité en hydroxyde et la moitié de l’alcalinité en carbonate. On
la mesure pour contrôler une certaine concentration requise dans l’eau de la
chaudière. Une alcalinité M est une mesure totale qui inclut le bicarbonate,
le carbonate et l’hydroxyde. On emploie généralement cette analyse pour
mesurer l’eau brute. Finalement, l’alcalinité OH qui est la mesure en
hydroxyde et hydrate pour le contrôle de la précipitation du calcium et
magnésium. Les chlorures déterminent les cycles de concentration desSELS
![]()
Traitements des eaux de chaudière
Sommaire de la page:
Traitements réducteur d'oxygène
Sulfite de sodium
TRAITEMENT A L'HYDRAZINE
DEHA (Diéthyl-hydroxylamine)
MEKO (MéthylEthylCétoxime)
CARBOHYDRAZIDE
ACIDE ISOASCORBIQUE
Réglage de l'alcalinité
Amines neutralisantes
Amines filmogènes
Traitement aux phosphates
Traitement entièrement volatil
La pression et les caractéristiques de la
chaudière définissent la qualité de l’eau qui est nécessaire à la production
de vapeur.
La séquence des traitements est fonction de
l’espèce et de la concentration des éléments de contamination qui se trouvent
dans l’eau d’appoint et de la qualité de l’eau traitée que l’on désire
obtenir.
Trois phénomènes indésirables liés à la qualité
de l'eau sont redoutés dans les chaudières:
la formation de dépôts
la corrosion
le primage
Les dépôts
Les composés les plus courants que l’on retrouve
dans les dépôts sont le phosphate de calcium, le carbonate de calcium et les
divers oxydes de fer. Les dépôts forment une isolation sur le tube et
réduisent par conséquent la diffusion de la chaleur donc le rendement de la
chaudière. Des dépôts importants peuvent provoquer des surchauffes locales
qui peuvent conduire à des percements voire des ruptures du tube.
La corrosion
La corrosion de l'acier par l'eau neutre ou
légèrement alcaline est lente.
Si le pH de l'eau est légèrement acide, dû le
plus souvent à la présence de gaz acide dissous, la corrosion est plus
rapide.
Elle est encore accélérée par la présence de
traces d'oxygène. Elle peut avoir lieu dans le système d’approvisionnement
d’eau, dans le générateur de vapeur et dans les tuyauteries de retour de
condensats.
La lutte contre la corrosion des circuits d'eau
et de vapeur, passera par l'élimination de l'oxygène par des moyens physiques
ou chimiques.
Un autre type de corrosion est dû à une attaque
par des produits alcalins (corrosion caustique ou caustique gauging). Elle se
produit dans certaines zones lorsqu’il y a concentrations caustiques due à la
formation de bulles de vapeur (alternance vapeur / eau avec formation de
dépôt des SELS suite à l’évaporation, puis corrosion sous dépôt).
Le primage
Le troisième problème important est
l’entraînement de l’eau de la chaudière dans la phase vapeur. Cela peut être
dû à :
- Un effet mécanique : entraînement de l’eau par
la vapeur
- La volatilité de certains sels de l’eau de
chaudière comme la silice ou les sels de sodium
- La formation de mousse.
Les trois principes fondamentaux qui permettent
de maîtriser ces problèmes sont:
- Le
prétraitement de l’eau avant de l’introduire dans la chaudière pour réduire
les éléments chimiques non souhaitables (calcium …) les gaz et les matières
en suspension.
- Le
traitement de l’eau d’alimentation de la chaudière, de l’eau de chaudière,
des condensats avec des produits de conditionnement.
- La
purge, pour limiter la concentration en produit chimique de l’eau de
chaudière par évacuation d’une partie de l’eau contenue dans la chaudière.
Traitements réducteur d'oxygène
L’oxygène est excessivement corrosif lorsque
dissous dans l’eau. L’oxygène présent dans l’eau de chaudière peut générer
une pile de corrosion avec le fer et se manifeste par l’apparition de
«pitting» provoqué par le passage en solution de fer au niveau d’une anode :
Anode : Fe
==> Fe2+ + 2e-
Cathode :
H2O + O2 + 4 e- ==> 4OH-
Cette corrosion se présente sous forme de piqûres
qui progressent très vite en profondeur jusqu’à la perforation du métal.
La réduction de l’Oxygène est principalement
assurée par un dégazage thermique de l’eau à la vapeur au niveau du dégazeur.
Dans la plupart des cas cette opération n’est pas suffisante et il est
nécessaire de réduire chimiquement l’oxygène restant.
Cette réduction complémentaire de la teneur en
oxygène est souvent réalisée par des réactif chimiques tels que:
-
l'hydrazine
- les
hydroxylamines
- les
cétoxymes
- la
carbohydrazide
Contrairement aux réducteurs minéraux (sulfites
par exemple), ces réducteurs organiques n’apportent pratiquement pas de
salinité.
Sulfite de sodium
Le sulfite de sodium est le premier réducteur
chimique d'oxygène largement utilisé dans la production de vapeur. Il réagit
avec l'oxygène pour former du sulfate.
2Na2SO3 + O2 ==> 2Na2SO4
La stoechiométrie de la réaction indique qu'en
poids il faut 8 parts de sulfite pour consommer 1 part d'oxygène.
La vitesse de réaction du sulfite augmente avec
la température et le pH de l'eau.
Le sulfite n'aide pas à la passivation du métal
pour le protéger contre d'autres sources de corrosion.
Le sulfite assure une protection contre l'oxygène
depuis les circuits d'alimentation en eaux jusque dans la chaudière, mais pas
sur les circuits vapeur puisqu'il n'est pas volatil et reste donc dans l'eau.
Il augmente la teneur en SELS de l'eau en
chaudière, et donc le besoin en purge.
Il se décompose à partir de 250°C produisant des
sulfures et dioxyde de soufre volatils conduisant à des gaz acides dans la
vapeur produite et des corrosions potentielles dans les circuits avals. Pour
cette raison l'utilisation de sulfite dans des productions de vapeur
supérieure à 40 bars est déconseillée.
TRAITEMENT A L'HYDRAZINE
Malgré sa toxicité et son caractère
éventuellement cancérigène, l'hydrazine est l'additif anti-corrosion le plus
utilisé depuis les années 1960.
A la fois anti-oxygène et inhibiteur de
corrosion, il agit aussi bien en phase liquide qu'en phase vapeur. Cependant
sa volatilité est faible et il demeurera essentiellement dans l'eau. Il
n'augmente pas la teneur en sel de l'eau en chaudière.
Réaction avec l'oxygène:
N2H4 + O2 ==> N2 + 2H2O
La température, l'excès d'hydrazine, les pH
élevés et la présence de catalyseur sont les principaux facteurs qui
favorisent la vitesse de réaction.
Certaines qualités activées (Levoxin de Bayer,
Liozan de Atofina) réagissent plus rapidement avec l'oxygène.
Action inhibitrice de la corrosion:
L'hydrazine accélère l'oxydation du FerII en
FerIII avec formation d'une couche passivante de magnétite dès 50°C:
3 Fe(OH)2 +
N2H4 ==> Fe3O4 + N2 + 2 H2O
Cette réaction est défavorisée par la présence
d'hydrogène dans la vapeur.
De même l'hydrazine converti les couches oxydées
d'oxyde cuivrique en oxyde cuivreux plus stable:
4 CuO + N2H4 ==> 2 Cu2O + N2 + 2 H2O
L'hydrazine se décompose au dessus de 300°C:
3 N2H4
==> 4 NH3 + N2
en donnant essentiellement de l'ammoniac et un
peu d'hydrogène:
2 NH3 ==> N2 + 3 H2
L'ammoniac qui est extrêmement volatile suivra le
cheminement de la vapeur et peut être la cause de corrosions sur des éléments
en cuivre ou alliage de cuivre.
Concentration recommandée:
Il est recommandé d'ajouter à l'eau de chaudière
une quantité d'hydrazine correspondant à 5 fois la concentration en oxygène
dissous.
On devra donc doser une concentration en
hydrazine dans l'eau traitée égale à 4 fois la teneur en oxygène avant traitement.
Le tableau ci-dessous rassemble pour différente
températures, la teneur en oxygène pour une eau en équilibre avec l'air, et
la teneur en hydrazine résiduelle après traitement.
Température
°C O2
dissous
ppm Hydrazine
ppm
10 11 44
30 7,5 29
50 5,5 22
70 3,8 15
90 1,6 6
95 0,85 3
Si l'eau est traitée par un dégazeur thermique
efficace, il est recommandé de maintenir une concentration d'hydrazine de 0,2
à 0,3ppm.
Si la chaudière est à l'arrêt, il est recommandé
de traiter l'eau qui séjournera à l'intérieur avec une concentration qui
dépend de la durée d'arrêt:
- 200ppm pour 2 jours d'arrêt
- 800ppm pour 1 mois
Toxicité de l'hydrazine:
DL50: 30mg/kg chez le rat
cancérigène sur le rat
Limite moyenne d'exposition: <0,1mg/m3
DEHA (Diéthyl-hydroxylamine)
La DEHA réagit avec l'oxygène pour former des
acides faibles qu'il faut ensuite neutraliser. C'est pourquoi elle peut être
livrée avec un composé neutralisant.
Attention en cas de surdosage, l'eau peut devenir
alcaline et conduire à une corrosion caustique de la chaudière.
MEKO (MéthylEthylCétoxime)
Fixe l'oxygène pour des températures supérieures
à 100°C.
CARBOHYDRAZIDE
La carbohydrazide se décompose en hydrazine et en
dioxyde de carbone (CO2) à partir de 150°C. Le CO2 peut engendrer des
corrosions.
ACIDE ISOASCORBIQUE
Il n'agit qu'en phase liquide. Il abaisse le pH
de l'eau de chaudière qu'il faut ajuster. Sa décomposition libère du CO2.
Réglage de l'alcalinité
Le conditionnement des générateurs de vapeur
alimentés en eau déminéralisée repose sur un réglage de l’alcalinité en
chaudière en fonction de la pression de fonctionnement.
Un traitement phosphate permet de contrôler le pH
de l’eau des chaudières dans une zone de sécurité.
Le pH doit en effet être ajusté de façon à avoir
:
- une alcalinité minimum pour passiver la
métallurgie (dépendante de la pression de fonctionnement)
- une alcalinité maximum pour éviter la corrosion
caustique (absence de soude libre)
Le contrôle du pH et de la teneur en PO4 permet
ainsi de s’affranchir des risques de corrosion caustique (absence de soude
libre).
Le principe du traitement est la neutralisation
de l’acidité ou la basicité présente en chaudière (pollutions de l’eau
alimentaire) en garantissant un pouvoir « tampon » à l'eau. Le ratio Na :PO4
en chaudière devra se situer entre 2.3 et 3.5.
Différents produits à base de phosphates peuvent
être employés, plus ou moins alcalins et plus ou moins dosés en dispersants.
Le choix du produit se fait en fonction de la
qualité de l’eau alimentaire et du taux de concentration APPLIQUÉ en
chaudière.
Amines neutralisantes
Compte tenu de leur qualité et de leur enthalpie,
les condensats représentent un grand intérêt économique.
Cependant, leur récupération, sans un traitement
adéquat, peut occasionner des problèmes :
- de corrosions générées par l’oxygène et le gaz
carbonique
- d’encrassement par l’introduction de fer et de
cuivre en chaudière
L’objectif est de neutraliser l’acidité
carbonique, de tamponner l’eau alimentaires et l'eau de chaudière afin de
limiter l’introduction des produits de corrosion. De plus, l’amine
neutralisante, en raison de sa volatilité, permet de traiter tout le réseau
condensats et ainsi de:
- assurer
une protection sur l’ensemble du réseau ligne et équipement, y compris dans
le cas de fractionnement eau/vapeur
- réduire
les produits de corrosion susceptibles d’être introduits en chaudière, ce qui
permet d’assurer une meilleure propreté des surfaces d’échanges et de limiter
le pouvoir corrosif
-
permettre une récupération maximale des condensats d’où une économie d’eau et
d’énergie
Cependant nombre d'entre elles se décomposent
partiellement dans les conditions de température de la génération de vapeur,
produisant des composés acides organiques eux même source de corrosion.
La principale caractéristique à considérer dans
le choix d'une amine neutralisante est son coefficient de partage entre
phases vapeur et liquide dans les conditions opératoires. Le coefficient de
partage se défini comme:
concentration dans la vapeur / concentration dans
l'eau liquide
Les amines neutralisantes les plus courantes
sont:
- la
Morpholine (faible coefficient de partage: 0,4 à P atm et 1,3 à 40 bars)
- la
Cyclohexylamine (coefficient de partage élevé: 4 à P atm et 6,6 à 40 bars)
- la
Monoethanolamine (MEA),
- la
Methoxypropylamine (MOPA)
- le
Diéthylaminoéthanol
-
l'Aminométhylpropanol
Elle est injecté dans le dégazeur.
Amines filmogènes
Dépose un film protecteur sur les surfaces
exposées.
Un défaut de dosage peut entraîner des zones non
protégées, tandis qu'un surdosage peut provoquer des moussages.
Traitement aux phosphates
Une technique maintenant ancienne pour assurer un
pH alcalin dans l'eau de chaudière consiste en l'addition de phosphate
trisodique (Na3PO4), éventuellement en mélange avec du phosphate disodique
(Na2HPO4) . Dans l'eau il est capable de libérer de la soude, provoquant
l'augmentation du pH.
Na3PO4 + H2O ==> Na2HPO4 + NaOH
Le principal avantage du traitement aux
phosphates est effet tampon qui augmente la tolérance aux intrusions
d'impuretés pouvant affecter le pH de l'eau.
Un autre avantage de ce traitement est la
réaction avec les sels de calcium, de magnésium et la silice pour former des
précipités non adhérents qui peuvent être aisément éliminés sous forme de
boues avec les purges:
10 Ca2+ + 6 PO43- + 2 OH- ==> 3
Ca3(PO4)2.Ca(OH)2 (hydroxyapatite de calcium)
3 Mg2+ + 2
SiO32- + 2 OH- + H2O ==> 2 MgSiO3. Mg(OH)2.H2O (serpentine)
Différentes stratégies de traitement utilisant
les phosphates de soude sont proposées; elles visent à:
-
maintenir un pH suffisant
- éviter
une corrosion caustique dûe à un excès de soude localisé ou généralisé
- éviter
la précipitation de phosphate sur les surfaces chaudes
Les paramètres à contrôler sont:
- teneur
en phosphate
- pH
- ratio
Na/PO4
- bilan
entrées/sorties de phosphate
Traitement entièrement volatil
Il est possible de ne traiter l'eau de chaudière
alimentant le générateur qu'avec des amines volatiles ou de l'ammoniac.
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